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Résumé :
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Sur une côte d'Afrique, une milice cruelle réprime la moindre manif, étouffe dans les gorges la moindre clameur. Manuel, traqué, marche 'à contre-voie', il tient un précieux carnet des disparus que les autorités voudraient détruire. La mère Cori, sage vieille folle, raconte et attend. La jeune et si belle Joséphine s'offre en un clin d'étoile entre un flamboyant et un wharf rouillé... Une mosaïque de personnages et tout un peuple jouent leur vie dans une ville et un pays qui effacent l'homme et ses traces, qui met du blanc sur le viol des corps et des rêves. (www.evene.fr)
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Note de contenu :
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Un livre sur l'Afrique qui souffre, l'Afrique maltraitée, l'Afrique des dictatures, ce n'est pas nouveau en soi. Mais sur ce thème malheureusement toujours d'actualité, il est encore possible de tirer des oeuvres à la fois touchantes et fortes, comme ce 'Port-Mélo'. Sur une trame simple, nue, se greffe les histoires particulières de Manuel, qui compte les morts sur son carnet, de la vieille mère Cori, de la belle Joséphine, amoureuse... On oscille entre passé et présent, on déambule dans ce port à la destinée tragique. Les personnages attendent : Cori attend son mari qui ne viendra plus, Manuel attend le prochain mort à coucher sur les pages de son carnet, Joséphine attend le retour de Manuel. Presque du Beckett. L'écriture d'Edem fait le reste en créant une tension palpable malgré l'absence de réelle action. Le sang, les mutilations, les brimades, les viols, les menaces, et la mort, personnage central du roman, défilent sous nos yeux tremblants. Pourtant, paradoxalement, Edem parvient à enrober l'horreur dans un drap de poésie à la beauté touchante, tant sa délicatesse jure avec ce qu'elle décrit. Sous sa plume, l'horreur devient harmonieuse, et le rendu n'en est que plus terrible. Il s'en dégagerait presque un certain optimisme envers cette Afrique brimée. Mais la fin du roman nous fait revenir sur Terre. Finalement, l'optimisme n'est peut-être pas de rigueur...Mikaël Demets (www.evene.fr)
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