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Faire et défaire
de Mathis
Thierry Magnier, 2007, 178 p (Nouvelles)
Faire et défaire, c’est toujours travailler, dit la sagesse populaire ! Voilà un livre rare, un roman d’initiation qui aborde subtilement les relations père-fils par le biais du travail : Thomas, 16 ans, accompagne son père maçon sur les chantiers. Mal au dos, mal aux mains, mal au coeur, mal partout, Thomas creuse des tranchées, monte des briques et, dans chacun des chapitres qui sont autant de nouvelles, découvre le monde social qui l’entoure. Sans misérabilisme, ni angélisme, c’est par son regard, et la plupart du temps en spectateur muet qu’il prend conscience de la noblesse du travail bien fait, des liens qu’il tisse entre les individus et de la légitime fierté que l’on peut en éprouver. Dans cet univers d’hommes, où les garçons trouveront à s’identifier, il y a quelques émotions féminines ainsi que des relations dures, cruelles entre jeunes. Tout cela dessine un monde en demi-teintes à hauteur des inquiétudes mais aussi des espoirs qui habitent les adolescents et si le monde n’est pas parfait, cela donne quand même envie d’y entrer.
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